Dossier : 10 choses que vous ne saviez pas sur Rolex
C’est la marque de montres la plus connue au monde et elle n’est pas près de disparaître. Mais voici ce que vous ignoriez sur ce célèbre horloger.
Est-ce la Rolex la plus emblématique de tous les temps ?
La Rolex la plus simple et la plus abordable pourrait bien être la plus emblématique de la marque. Il s’agit de l’Oyster Perpetual, une montre trois aiguilles qui marque le point de départ de la collection Rolex avec un prix d’environ 5 000 €.
Pourquoi une montre aussi simple est-elle si emblématique ? Parce qu’elle intègre les deux innovations qui ont permis à Rolex d’exister aujourd’hui. À ses débuts, la marque ne disposait ni de l’expertise ni du budget nécessaires pour rivaliser avec les grands noms de l’époque, et a donc dû faire preuve d’ingéniosité. D’abord, en rendant ses montres étanches grâce à un boîtier et une couronne vissés, baptisés Oyster.
Puis grâce à un mouvement à remontage automatique entraîné par le rotor Perpetual. D’où le nom d’Oyster Perpetual.
Rolex n’est pas une marque horlogère suisse
Tout le monde sait que la Suisse est la référence mondiale en horlogerie. Il serait donc logique que Rolex, la marque de montres la plus célèbre, soit elle aussi suisse. Après tout, il est écrit « Swiss Made » sur le cadran. Mais si vous consultez les archives, vous verrez que la marque Rolex n’a été enregistrée en Suisse qu’en 1920. Or, elle a été fondée en 1905, soit quinze ans plus tôt.
Son fondateur, l’Allemand Hans Wilsdorf, s’est installé en Angleterre en 1903 pour créer sa nouvelle marque de montres, dans l’espoir de faire fortune en battant l’épouvantable concurrence anglaise.
Ce n’est que lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté et qu’il a rencontré des problèmes d’approvisionnement avec ses mouvements suisses qu’il a délocalisé la marque en Suisse.
Comment Rolex a failli être ruinée
L’un des principes fondamentaux d’une montre Rolex réside dans son mouvement mécanique : un assemblage précis de roues, d’engrenages et de ressorts qui maintiennent une synchronisation presque parfaite sans le moindre volt d’électricité. C’est l’âme de la montre, son cœur, et rien d’autre ne saurait le remplacer. Mais la donne a changé en 1969 lorsque Seiko a présenté l’Astron, la première montre à quartz du marché.
Elle a non seulement marqué la fin d’une ère pour l’horlogerie suisse, mais a également contraint Rolex à changer de cap pour la première fois en 64 ans d’existence et à créer une montre alimentée par une pile.
Rolex a continué à fabriquer des montres à quartz jusqu’en 2001, date à laquelle un regain d’intérêt pour les montres mécaniques a permis à l’entreprise de renouer avec sa vocation première.
La Rolex la plus controversée
Rolex a souvent fait sensation, mais en 2004, elle a créé la montre la plus controversée de son histoire. Il s’agit de la SACO, une version de la Daytona qui a hissé le tape-à-l’œil à un tout autre niveau. Resplendissante dans un impressionnant léopard noir et orange, avec un bracelet assorti en cuir verni, et sertie de 36 saphirs cognac taillés en baguette, la SACO a été lancée à 80 000 €.
Et pourtant, malgré son look très surprenant, elle se négocie aujourd’hui à près de 350 000 €. Preuve que même les Rolex les plus décriées et les plus controversées peuvent devenir d’incroyables investissements !
La clé du succès de Rolex
Image courtesy of Bonhams
Alors que Rolex est arrivée plus d’un demi-siècle après des concurrents comme Omega, comment a-t-elle pu connaître un tel succès ? Le secret était de miser sur l’ingéniosité plutôt que sur le prix. C’est ainsi qu’en 1914, en adaptant un petit mouvement provenant d’une montre pendentif pour femme, Rolex a présenté la première montre-bracelet à la certification de précision chronométrique.
Elle n’a battu aucun record de précision, mais c’était la première montre-bracelet certifiée chronomètre. Quelques années plus tard, après avoir observé l’utilité de la montre-bracelet dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, Rolex a exploré d’autres applications professionnelles, par exemple pour les plongeurs, les aviateurs, les scientifiques et les explorateurs.
Comme le veut le vieil adage, l’important n’est pas ce que l’on a, mais ce que l’on en fait !
La meilleure Rolex à petit prix
Si vous rêvez d’une montre arborant la couronne Rolex, mais que vous ne souhaitez pas dépenser plus de 1 000 €, vous vous dites sans doute que c’est peine perdue… et pourtant ! En 1926, le fondateur de Rolex, Hans Wilsdorf, a lancé une version plus accessible de sa marque en plein essor, qu’il a baptisée Tudor.
Il a repris les boîtiers, couronnes et bracelets Rolex, les a dotés d’un mouvement plus abordable et a apposé le nom Tudor sur le cadran. Les montres ont rencontré un grand succès, notamment auprès des marines française, américaine et canadienne.
Mais comme ces montres intègrent des pièces Rolex, elles portent également le logo Rolex à des endroits tels que la couronne et le fond du boîtier, ce qui vous permet d’acheter une montre estampillée Rolex pour 1 000 €.
La Rolex brisée de Dwayne Johnson
Voici une anecdote qui vous aura certainement échappé. Dwayne Johnson, alias « The Rock », aujourd’hui plus connu comme acteur de films d’action, fut d’abord une star du catch, et il a dépensé son premier gros salaire dans une Rolex. Il s’agissait d’une Rolex à cadran en diamants, probablement une Datejust, symbole de réussite à ses yeux.
Quoi qu’il en soit, il l’a portée sur le ring et un autre catcheur est tombé dessus, le bracelet s’est cassé et la montre est tombée. Et s’il y a bien une chose à savoir sur le catch, c’est que c’est vraiment réel et qu’il faut absolument rester dans son rôle. Mais Dwayne Johnson n’a pas pu rester impassible, choqué par les dégâts subis par sa montre, qu’il a ramassée sur le sol tout en esquivant les coups.
Il a revendu la montre, affirmant que c’était le signe que Rolex n’était pas faite pour lui à ce moment-là… avant d’en acquérir bien d’autres par la suite.
La collaboration controversée de Rolex avec Domino’s Pizza
Certaines montres de collaboration comme celles de Patek Philippe et Tiffany comptent parmi les plus recherchées au monde. Mais que penser de celle-ci, qui a lié Rolex à Domino’s Pizza ? Produite à partir de la fin des années 1970, cette montre a vu le jour lorsque le propriétaire de Domino’s, Tom Monaghan, a été contacté par un franchisé qui lui demandait ce qu’il devait faire pour obtenir une montre Rolex comme la sienne.
Pensant l’objectif inatteignable, Tom Monaghan lui a lancé le défi de réaliser 20 000 $ de ventes en une semaine. À sa grande surprise, le franchisé a relevé le défi. Fidèle à sa parole, Tom Monaghan lui a offert la montre et a ensuite travaillé avec Rolex pour créer une montre spécifique à Domino’s.
Les premières étaient des Air-King avec le logo Domino’s sur le cadran, mais elles sont depuis devenues des Oyster Perpetual avec le logo sur le bracelet interchangeable… et c’est peut-être mieux ainsi.
Les échecs de Rolex qui lui ont valu d’immenses succès
Image courtesy of Phillips
Saviez-vous que certaines des montres Rolex les plus chères sont en réalité le résultat d’accidents de parcours ? Les collectionneurs aiment acheter des montres rares et insolites, et certaines des plus rares et des plus insolites sont celles qui ont littéralement été ratées.
Qu’il s’agisse des craquelures du laquage d’un cadran noir brillant de Submariner, connu sous le nom de « cadran Spider », de la patine crème d’un cadran d’Explorer II ou du marron chocolat d’un cadran de Daytona « Tropical » autrefois noir, ces curiosités peuvent atteindre des centaines de milliers, voire des millions d’euros lors d’une vente aux enchères.
Le plus étonnant, c’est qu’il s’agit en fait de défauts de fabrication, de montres qui n’ont pas été préparées correctement et qui, au fil du temps, ont laissé apparaître ces aspects inhabituels.
Comment Rolex s’est jouée du système
On attribue beaucoup d’innovations à Rolex, et dans bien des cas, ce n’est tout simplement pas vrai. Ce n’est pas seulement le fruit des croyances populaires, mais celui d’une volonté délibérée. Le fondateur de Rolex, Hans Wilsdorf, était un fin stratège en marketing qui savait ce qu’il fallait faire pour réussir. Prenons l’exemple du nom « Submariner ».
Le nom « Submarine » avait déjà été donné à une montre étanche dix ans plus tôt par la marque anglaise Brook & Son, qui avait oublié d’en faire une marque déposée. Citons également le mouvement perpétuel à remontage automatique, dont Rolex revendique l’invention. En réalité, la première montre-bracelet à en être équipée, une Harwood, est apparue cinq ans avant la Rolex, et Wilsdorf dut s’excuser publiquement.
Il déclara : « M. John Harwood est l’inventeur de la première montre-bracelet à remontage automatique et nous nous excusons d’avoir pu le blesser ».
Connaissez-vous d’autres anecdotes sur Rolex ?